La situation à J+28

Après les embrassades et chaleureuses retrouvailles, nous sommes invités à boire le thé dans le campement qui a bien évolué depuis notre première venue. Nous faisons le tour des points qui ont déjà vu une amélioration et travaillons à réfléchir sur les besoins à moyen-long terme. Nous constatons des progrès et partageons avec vous les bonnes nouvelles du jour !

1. Il y a beaucoup d'eau ! En plus de l'oued toujours à flots, la séguia (ruisseau qui traverse le village et permet l'irrigation des cultures, élément crucial pour l'autonomie des villages et qui avait été complètement détruite par le tremblement de terre) est déjà en cours de réparation par les autorités;

2. Le puit et les citernes, situés en haut du village et qui permettent une arrivée d'eau au compteur pour les familles qui peuvent se le permettre, n'ont pas été endommagés et fonctionnent;

3. Une école temporaire va être installée la semaine prochaine dans le campement pour les plus jeunes (yeah !);

4. Un centre de santé est de nouveau accessible à Talat N'Yaaqoub, ville la plus grande de la commune, à 8 km;

5. Six cabinets de toilette ont été mis en place sur le campement et le système semble bien fonctionner de ce côté là;

6. Toutes les tentes du campement ont accès à l'électricité.


Plusieurs difficultés et possibilités d'amélioration ont été cependant identifiées :

1. Une grande partie des animaux du village, outils de travail et source régulière de revenus et d'aliments, ont péri suite à la catastrophe;

2. Plusieurs familles n'ont pas de cuisinières et d'accessoires élémentaires pour préparer les repas;

3. Il y a un seul four à pain seulement dans tout le campement alors que les familles sont habituées à en avoir un dans chaque maison;

4. Aucun système de ramassage des déchets n'est en place sur le campement à l'heure actuelle;

5. Les tentes actuellement sur le campement ne sont pas optimales la nuit lorsqu'il fait froid, l'ajout de bâches ne permettra pas de rester au chaud tout l'hiver;

6. La promiscuité est importante et la cohabitation entre les familles appartenant à des clans parfois opposés n'est pas toujours facile, situation qui pourrait empirer dans le temps si la reconstruction des maisons prend plusieurs mois voire années.

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