En 5 semaines le décor n'a pas beaucoup bougé au village et les ruines sont toujours là. Les adolescents s'y font un trou le soir pour passer des appels dans un semblant d'intimité et certains continuent d'essayer de sortir des frigos, des cocottes ou des papiers importants des restants de leur maison. Mais la majorité en a aujourd'hui une peur bleue, gardant en eux un traumatisme dont nous ne pouvons mesurer l'ampleur que par leur regard hagard et leur refus d'approcher ces ruines, symbole figé dans le temps de l'horreur absolue.
Après une nuit sous la tente auprès de nos amis berbères, une évidence nous vient à l'esprit en prenant le petit déjeuner dans la pièce principale de notre maison éventrée, face au vide et à cette dure réalité : le soutien psychologique est devenu un besoin de première nécessité pour nos habitants d'Ifourirene.
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