Le campement après 4 mois


4 mois sous une tente, c'est long. Et l'attente va se prolonger encore des mois au vu du chantier de reconstruction qui en est encore au déblayage.

Si l'on entend plus parler de la situation des victimes du séisme au Maroc dans les médias, cela ne veut pas dire qu'il ne faut pas continuer d'en parler, et qu'ils n'ont plus besoin de nous. Au contraire, plus le temps passe plus c'est difficile de s'accrocher à ce qui nous reste.

Oui le Royaume fait bien les choses et les berbères reçoivent des aides. Mais ils n'ont toujours pas de maison. Et leur village est rasé.

Avec le froid des nuits d'hiver en montagne, les bâches se sont empilées sur les tentes et à l'intérieur on se barricade avec des planches en bois sur lesquelles on agrafe des couvertures récupérées et on habille du mieux qu'on peut l'espace avec les dons que l'on reçoit. C'est du bricolage, mais il permet au moins l'entraide, quand l'entente est bonne entre les familles.

Une vie et un éco-système complètement nouveau ont pris place dans les villages, pas seulement le nôtre. La survie a laissé place à l"entre-deux-vies", cet espace temps dont on ignore la durée et de quoi sera fait demain.

C'est dans cette nouvelle réalité que l'on continue d'oeuvrer, et dans laquelle les gestes d'amour, quels qu'ils soient, sont plus fort que tout et font oublier tout ce qui est parti avec le tremblement de terre.

Pour avril nous préparons actuellement une série d'ateliers pour les enfants auxquels peuvent se joindre toute personne ayant la volonté d'aider à faire rire et jouer les enfants et les plus grands enfants d'Ifourirene ☺️

Un logement ainsi que le transport peuvent être organisés pour tous les volontaires, n'hésitez pas à nous contacter !

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