On parle d'Ifourirene

En attendant un nouveau départ pour notre vallée meurtrie ce vendredi, les derniers jours ont été dédiés en grande partie à la recherche de moyens d'action à plus long terme et à la prise de contacts avec des organisations d'aide et de personnes sur place pour nous guider dans ce chantier qui commence à peine.

Au cours de nos recherches, étonnamment nous avons pu lire le nom d'Ifourirene, autrefois inconnu de tous ou presque, dans plusieurs articles relatant du séisme. Parfois écris avec un "a", d'autres fois avec "e" ou encore tout simplement "Ifourir" comme on l'appelle nous en famille, il aura fallu qu'une catastrophe d'une telle ampleur arrive pour que notre village soit mentionné sur le web. Et c'est bon signe, car notre village n'est pas seul !

Quelle joie par exemple de lire que des jeunes sont venus de Belgique quelques jours après le drame et qu'ils étaient avec nos habitants et nos amis pour leur venir en aide ! Et à la fois la surprise d'y voir des photos de cette petite voisine à qui nous avons pu nous aussi donner à manger, des vêtements et des cahiers de coloriage quelques jours après (première photo plus haut).

Lien vers l'article : Article RTBF sur Ifourirene

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Un sourire également nous est venu en reconnaissant un autre habitant d'Ifourirene sur le compte Facebook de l'Association Insaf qui fait un travail extraordinaire auprès d'un grand nombre de douars fortement touchés par le séisme :

Nous avons eu par contre des frissons en lisant l'article de Florence Broizat dans Paris Match qui s'est rendue à Ifourirene très rapidement après le séisme et qui raconte dans les détails comment notre amie Nejma s'est extirpée par un trou de sa maison avec ses enfants au moment de la catastrophe... 

Ces mots-là sont évidemment très durs à lire pour nous car ils racontent les moments où notre village était coupé du monde, dans une situation atroce et que l'on peine à imaginer. Mais en même temps c'est une réalité qui fait partie de leur vie, de leurs souvenirs, et qui est encore très présente aujourd'hui dans les décombres qui remplacent notre village et au milieu desquelles les familles tentent de se reconstruire. Car si nous, loin de cette réalité, voyons chaque jour un peu moins ces images terrifiantes d'un monde écroulé aux villages rasés, pour nos amis berbères elles sont et seront encore pour un moment le décor de leur vie pour les jours à venir.

Lien vers l'article (âmes sensibles s'abstenir) : Dans l’Atlas, au cœur de la tragédie - Paris Match


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